ce projet explore notre monde construit, en créant des sculptures accidentelles à partir d’objets trouvés et en défiant les propriétés physiques des matériaux par la mise en forme des images
Une première série d’images examine la façon singulière avec laquelle j’observe mon environnement et génère par la photographie des sculptures monolithiques. En isolant les matériaux de leurs contextes, j’élabore des compositions dans une volonté de proposer un regard différent sur des matières brutes et chargées de potentiel métaphorique. Une seconde série poursuit les questionnements initiés sur la matérialité par des impressions et manipulations de tirages. En photographiant ces tirages déformés, je cherche à mettre en avant l’absurdité et les aberrations générées par le décalage entre les matériaux montrés et leurs consistance physique originelle.
La mise en espace de mes images vise à poursuivre les questionnements initiés lors des prises de vue, en prenant en compte l’architecture du lieu d’exposition. Elles sont montées sur une colonne et une cimaise qui sont envisagées comme des objets sculpturaux dont les différentes faces servent de support aux photographies. Par ce dispositif, l’intention est de mettre l’emphase sur les allers-retours entre les images et les volumes, en ajoutant une couche de plus à cette connexion inter-dimensionnelle. Je souhaite ainsi montrer ma vision architecturale et photographique d’un monde en constante transformation.
Ce projet a été présenté lors de l’exposition ECHO des diplômes ES photographie au CEPV en 2021, et lors de l’exposition collective Habiter le monde à Champagne en 2022.